Voilà deux jours que je suis arrivé à Tambacounda, petite ville où un occidental trouve un peu mieux ce qui lui convient qu'au long de cette route internale.
Et j'en avais bien besoin, de repos.
Je dors maintenant sous la moustiquaire plutôt que sous la tente, c'est plus agréable, et le matin, voilà ce que je vois:
Dominique, notre amie médecin de Niamey, m'a dit au "skype" que le temps d'incubation de la malaria est de 6 à 8 jours. Je ne vais pas tarder à savoir si les vampires de Kaffrine étaient infectés...
Car j'ai ici la wi-fi, là où je me suis installé, c'est un campement de gamme "confortable", dirons-nous, pour lequel j'ai négocié de pouvoir installer ma tente derrière une case hôtelière, et de pouvoir utiliser la douche de la piscine... Bon, je ne m'en tire pas trop mal, puisque dans l'histoire j'utilise aussi la piscine.
Le confort dont je jouis tranche bien sûr avec celui des habitants de la ville...
Comment ne pas voir ces ammoncellements d'ordures dans les rues des villes, comme ici devant la gare de Tamba, qui date de la présence française? Et quelle solution y aurait-il?
Je crois que les Africains d'ici ne se posent pas la question: c'est ainsi,inch allah...
Tamba commence à se développer en tant que cité cotonnière, et du coup, la clientèle du campement-hôtel "Oasis Oriental"n'est que minoritairement constituée de touristes occidentaux. Le patron est un breton qui a beaucoup travaillé comme agronome coopérant dans ce secteur cotonnier avant d'opter pour le tourisme.
J'ai discuté avec lui et lui ai fait part de mon étonnement: les Sénégalais partent sur les routes avec des véhicules dans état terrible, qui tombent bien souvent en panne, et ne prennent pas la moindre précaution pour ce qui est d'emporter de l'eau: inch allah... Pourquoi essayer de prévoir? C'est Dieu qui peut prévoir, et non les hommes...
C'est un campement calme et agréable, ici. Le soir, je prends mon repas et joue un peu de guitare au bord de l'eau...Le repos avant de repartir vers le sud.
Ce matin, je suis allé au marché me procurer des réserves pour ma plongée vers des confins moins fréquentés.
Sur cette photo, il y a de jeunes enfants en habit noir, avec une sorte de bonnet phrygien ressemblant au prépuce dont ils viennent de subir l'ablation: ce sont de jeunes circoncis...
Autre sujet: Il n'y a qu'une boutique tenue par un Libanais qui offre des "produits occidentaux", et l'indispensable additif jaune pour cacher le vilain goùt de l'eau que je filtre .
Un marché plein de vie, mais où assez peu de gens comprennent le Français. Amusant de marchander, non en annonçant un prix, mais en montrant la somme, en pièces.
Cela me rappelle quelques gamins sans langage dont je me suis occupé. Un brin de nostalgie...
Ah! tiens, les enfants. Regarde -les jouer avec des pneus.
Cela me rappelle aussi les sorties au cirque éducatif! Autre monde...
Bon, cher Alex, il ne faut pas se laisser aller!